Acérérak


Acérérak, le Dévoreur

Acérérak, liche demi-humaine, réussit à s'emparer d'un pouvoir quasi divin, mais en lâchant prise avec la réalité. En tant que vestige, il confère des pouvoirs semblables à ceux des liches.

Légende

Seuls les bardes et quelques érudits se souviennent du nom d'Acérérak, mais beaucoup connaissent le mythe lié à la dernière demeure que la légende lui prête, la Tombe des Horreurs. Tandis que la rumeur des richesses et des pouvoirs magiques dissimulés en ce lieu mythique se répandait, la tombe devenait un charnier de plus en plus conséquent d'explorateurs et de pilleurs de tombe. Mais en réalité, la Tombe des Horreurs n'était nullement la sépulture d'Acérérak. Ce n'était qu'un élément de son plan pour obtenir la vie éternelle et le contrôle absolu de tous les morts-vivants.
Acérérak laissa derrière lui un journal, et les informations qu'il contient, combinées aux actes de quelques âmes vaillantes, ont fini par dévoiler toute son histoire. Dans son journal, Acérérak écrivit qu'il était né de l'union d'une humaine et d'un démon. Malgré de hideuses difformités, sa mère l'avait gardé et avait pris soin de lui jusqu'à ce qu'il eût dix ans. À cette époque, des villageois superstitieux brûlèrent leur maison. Acérérak survécut à l'incendie grâce à son héritage démoniaque, mais sa mère n'eut pas cette chance. Dans son journal, Acérérak se rappelle cet incident comme l'événement qui le projeta sur la voie de la nécromancie et de la vengeance contre l'humanité.
Acérérak devint un puissant magicien. Tandis qu'il vieillissait et que le spectre de la mort se profilait à l'horizon, il rechercha et accomplit le rituel qui ferait de lui une liche. Une fois qu'il eut adopté cette forme de mort-vivant, son pouvoir continua de croître pendant des siècles. Toutefois, le journal raconte qu'Acérérak finit par sentir fléchir les forces qui animaient son cadavre. Se sachant proche du néant, il décida de se bâtir un tombeau secret. « Seuls des individus dotés d'une chance insolente et d'un talent exceptionnel parviendront jusqu'à moi, » dit le journal. « Et là, ils recevront une splendide récompense pour leur persévérance. »
Le journal, la Tombe des Horreurs et la récompense supposée faisaient partie d'une ruse complexe destinée à attirer de puissants aventuriers dans des portions de la tombe qu'Acérérak-alors devenu une puissante demi-liche-surnommait sa Forteresse de la Conclusion.
En réalité, Acérérak avait conçu un rituel par lequel il espérait fusionner sa conscience avec le plan de l'énergie négative en sacrifiant de puissantes âmes. S'il était parvenu à ses fins, il aurait pu prendre le contrôle de n'importe quel mort-vivant sur n'importe quel plan, s'accaparant des pouvoirs divins, mais aussi l'immortalité. Mais l'infâme Tombe des Horreurs attira d'autres amateurs d'émotions fortes avides de richesses, déterminés à obtenir la récompense promise dans le journal d'Acérérak. Des suppliants vinrent aussi les nécromanciens en quête de savoir, les individus à la recherche de la vie éternelle et les âmes en perdition qui cherchaient un but dans la vie se rendaient dans la tombe afin de grappiller quelques miettes des arts des ténèbres. Au bout d'un temps, les suppliants devinrent des adorateurs, et ils restèrent là pour demeurer près de l'objet de leur dévotion. Par la suite, une communauté appelée la Cité au Crâne s'éleva autour de l'entrée de la Tombe des Horreurs d'Acérérak. Certains des héros qu'Acérérak avait attirés vers sa tombe s'avérèrent même plus puissants et ingénieux qu'il ne l'avait prévu. Après s'être frayé un chemin dans la Cité au Crâne et la Tombe des Horreurs, ils finirent par arriver à la Forteresse de la Conclusion de la demi-liche. À la dernière minute, ils découvrirent le plan d'Acérérak et détruisirent l'artefact dont dépendait son apothéose. Ils abattirent le nécromancien et brisèrent son phylactère en mille morceaux.
Normalement, cela aurait dû expédier l'âme d'Acérérak dans l'Abysse, mais l'adoration que lui vouaient les résidents de la Cité au Crâne lui avait conféré un statut quasi-divin : son désir de se fondre dans le plan de l'énergie négative s'avéra plus fort que l'appel de l'Abysse. Malheureusement pour Acérérak, les âmes ne vont pas dans le plan de l'énergie négative à leur mort. Comme son esprit n'avait aucune destination précise, il s'en fut dans le « grand nulle part », devenant un vestige séparé à jamais de tous les plans.

Condition spéciale

Le scelleur doit placer une gemme ayant à peu près la taille d'une dent ou d'un oil humain au centre du sceau d'Acérérak. Ce joyau n'est pas détruit lors du processus d'invocation et ne bouge pas de l'endroit où il a été placé malgré la façon dont Acérérak se manifeste (voir ci-dessous).

Manifestation

La gemme placée dans le sceau semble flotter dans les airs à hauteur de la tête du personnage. Elle semble aspirer en tourbillonnant la poussière du sol et de l'atmosphère environnante pour que celle-ci s'y agrège afin de former un crâne humain jauni, dans lequel elle fait office de dent ou d'oeil. Peu après, d'autres gemmes apparaissent en un clin d'ceil, de manière à ce que chaque orbite du crâne et chaque cavité de sa mâchoire accueille un diamant, un rubis, une émeraude ou un saphir étincelant. Les joyaux luisent brièvement d'un feu intérieur avant qu'Acérérak ne se mette à parler d'une voix sèche et pleine de mépris.

Signe

Une gemme remplace une des dents du personnage. Si elle est arrachée, elle se transforme en dent ordinaire et une nouvelle gemme apparaît à sa place.

Influence

En tant que vestige, Acérérak a enfin gagné l'immortalité qu'il désirait, mais aucun des pouvoirs qui auraient dû l'accompagner. Si le personnage tombe sous son influence, il manifeste une ambition plus prononcée pour l'influence et la domination. Si l'occasion se présente de prendre la tête d'un groupe de créatures dont le chef a disparu, Acérérak exige que le personnage le fasse. Le personnage peut se faire passer pour un fonctionnaire municipal disparu, prendre le commandement d'une unité de soldats dépourvue de chef ou même saisir les rênes d'un cheval emballé pour prouver sa domination.

Pouvoirs

Tant qu'il est lié à Acérérak, le personnage gagne les pouvoirs dont la puissante liche disposait de son vivant.
Communication avec les morts. Le personnage peut interroger les morts à volonté, comme avec le sort du même nom (niveau de lanceur de sorts égal à son niveau effectif de scelleur ; DD du jet de sauvegarde égal à 10 + la moitié de son niveau effectif de scelleur + son modificateur de Cha).
Contact paralysant. Au prix d'une action simple, le personnage peut porter une attaque de contact pour paralyser un adversaire vivant. La créature touchée doit réussir un jet de Vigueur pour éviter d'être paralysée un nombre de rounds égal à la moitié de son niveau effectif de scelleur. À chaque round, pendant son tour de jeu, la créature paralysée peut tenter un nouveau jet de sauvegarde au prix d'une action complexe : en cas de succès, l'effet cesse immédiatement. Une fois que le personnage s'est servi de ce pouvoir, il ne peut plus l'utiliser pendant 5 rounds.
Détection des morts-vivants. Le personnage peut utiliser détection des morts-vivants à volonté (niveau de lanceur de sorts égal à son niveau effectif de scelleur).
Guérison de mort-vivant. L'énergie négative (comme celle des sorts de blessure) guérit le personnage au lieu de le blesser. Si le scelleur est une créature vivante, l'énergie positive (comme celle des sorts de soins) continue à le guérir comme auparavant.
Immunités des liches contre les énergies destructives. Le personnage est immunisé contre les dégâts de froid et d'électricité.
Invisibilité pour les morts-vivants. À volonté, et au prix d'une action simple, le personnage devient indétectable pour les morts-vivants. Ce pouvoir fonctionne comme le sort du même nom, excepté que le DD requis pour qu'un mort-vivant intelligent en ignore l'effet et le remarque est égal à 10 + son niveau effectif de scelleur + son modificateur de Cha.



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