Baphomet, le Prince des Bêtes, habite au centre d’un labyrinthe immense constitué de corridors biscornus et de cul-de-sac retors. Les couloirs infinis se connectent à plusieurs autres labyrinthes sur d’autres strates comme les Haies Énigmatiques sur Shendilavri ou la Vallée des Cryptes sur Thanatos. Ces ouvertures permettent l’arrivée parfois involontaire d’un vaste nombre de visiteurs où très vite ils se perdent irrémédiablement, et errent de nombreux jours, étant presque heureux de rencontrer les brutes salivantes envoyés par Baphomet qui hantent le labyrinthe à la recherche d’intrus à dévorer.
Il a plusieurs tribus de minotaures qui habitent le labyrinthe, habituellement mené par un demi-fiélon ou un bulezau rogue qui s’est échappé de la Guerre du Sang. Ces créatures adorent Baphomet et le considèrent comme étant leur dieu, et telle est leur dévotion que certains sortent du labyrinthe pour aller prêcher et convertir des minotaures sur le Plan Matériel. En addition aux Bulezau, d’autres races de démon sont inhérent à la strate, car crées dans le laboratoire de Baphomet La Tour des Sciences, notamment les ogres cornus connus sous le nom de ghours et la création la plus exportée les goristros. Un grand nombre de goristros sauvages hantent les corridors et les halls vides du Labyrinthe Infini à la recherche d’intrus (et par la même occasion écrase des adeptes alliés de Baphomet). Le Prince démon tolère à l’occasion les raids des glabrezus qui vont emprisonner ces créatures sauvages et les emmener en dehors de la strate, car Baphomet sait que les prouesses et la force des goristros est une vitrine qui renforce sa légende dans tout les coins des Abysses.
Parmi tous ces démons et ces horreurs hurlantes du labyrinthe, la strate abrite aussi un grand nombre de mortels capable de secourir ou de détruire les visiteurs aventureux. Ces créatures furtives et douteuses sont les Perdus, d’habitude constitué de gnolls ou d’humains relâchés des donjons en dessous du palais de Baphomet à Lyktion. Baphomet et ses serviteurs font la chasse à ces créatures pour tromper l’ennui la plupart du temps ou pour rester en forme en vue des batailles importantes. Lorsque un seigneur démon allié ou un sorcier humain puissant souhaite demander un service au Prince Démon des Bêtes, ils sont sommé de trouver un membre spécifique des Perdus, et Baphomet refusera de discuter davantage tant que cette créature ne lui est pas livrée. Dans quelques coins reculés du Labyrinthe Infini, des Perdus se rassemblent en gangs afin de mieux survivre et de trouver une échappatoire à leur condition.
La rivalité violente avec les autres démons et en particulier Yeenoghu et Graz’zt, est le moteur de grand conflits dans le labyrinthe, avec un nombre incalculable d’hordes de démons et de guerriers mortels engorgeant les tunnels dans une tentative de destruction de Baphomet dans son repaire. Peu d’envahisseurs sont capable de gérer les pièges du labyrinthe et de se fait ne pose qu’une faible menace au Prince Démon, mais ceux qui y arrivent doivent encore détruire les créations de Baphomet avant d’en venir aux mains avec celui-ci.
La plupart des corridors du labyrinthe ont des murs lisses laissant un passage de trois mètres de largeur et d’une hauteur qui va de trois à six mètres. Ici et là les murs s’ouvrent sur des halls voutés ou se rétrécissent en d’étroits passages jusqu’à trente centimètres de diamètre. Près de Lyktion et des autres bâtiments de Baphomet, l’architecture du labyrinthe est plus complexe et propre, soigneusement entretenu avec des murs en marbres, en granite et en porphyre. La nature immaculée du labyrinthe est parfois ternie par des grandes mares de sang, des corps mutilés et d’autres horreurs laissés par les batailles entre démons, explorateurs et d’autres âmes perdues. Dans des régions plus reculés, des parties de labyrinthe s’écroulent et prennent les caractéristiques de tunnels que la nature aurait façonnés. Près des portails menant aux autres strates, le labyrinthe peut prendre des formes pièges architecturaux ou artistique, identique à celle de la strate de l’autre coté du portail.
Pas de lumière naturelle n’entre dans le Labyrinthe Infini, quoique des torches éternelles soient placées dans les passages importants et souvent empruntés et de façon à ce que les victimes puissent voir les faces abominables de leurs poursuivants.
Le Palais de mille chambres de Baphomet est un véritable labyrinthe à lui tout seul, une jungle confuse de corridors crochus et de chambres courbes agrémentés par des endroits comble d’armées de chefs-coqs quasit et des hordes de balayeurs. De vastes douves entourent le palais avec un nombre affolant d’escaliers submergés ou cachés, de tunnels et d’alcôves qui mènent dans les profondeurs souterraines du palais. Les plus féroces créatures de Baphomets sont les gardiens des douves et sont sans cesse prêt à défendre contre toute intrusion ou attaque.
La Mère des Démons obyrith hantait la strate 600 bien avant la venue de Baphomet, qui lui-même est relativement ancien par rapport aux autre tanar’ris. Lorsque le sauvage Prince démon des Bêtes arriva sur cette strate, Nuit Blême réussit à étouffer suffisamment la rage de Baphomet afin de lui proposer un pacte encore en vigueur aujourd’hui. Alors que Baphomet contrôle la majorité de la strate, Nuit Blême en garde une bonne portion au centre d’une vaste et morbide plaine circulaire faite d’ossements. Le Palais d’Os semble être d’une grande ancienneté et à sa surface effritée faites de mains et de doigts d’os lui donne un air fragile, comme s’il allait tomber en poussière à tout moment. Malgré les apparences, le château est remarquablement solide et n’a, à ce jour, jamais été conquis. Dans de grandes niches dans les grandes galeries à l’intérieur du palais, Nuit Blême expose les ombres fracturées de ses victimes. Le labyrinthe est à peine visible à partir du palais, et Baphomet n’interfère aucunement dans les affaires de Nuit Blême et celle-ci n’entre pas dans le domaine de Baphomet si ce n’est afin d’utiliser le portail qui la mène directement à Androlyne où elle complait à torturer les enfants éladrins.
Lorsqu’il ne travaille pas dans sa Tour des Sciences ou aux moments où il ne s’étend pas sur des machinations politiques, Baphomet aiment satisfaire ses désirs de carnage et destruction dans les Plaines de Cuivre, un colisée gigantesque creusé en forme de bol d’où émane la puanteur d’éons de sang versés. L’arène de forme ovoïde mesure presque trois cent mètres de diamètre et est composé d’immenses plaques de cuivre. Les combats féroces et enragés entre animaux et démons de grandes tailles débordent souvent sur les gradins des structures supérieures de l’arène, une forme de labyrinthe qui offrent une dimension de danger mortel supplémentaire au combat. Il n’y a que très peu de places assises en fait, la plus notoire étant celle du trône de Baphomet, un trône de cuivre et d’ossement sur la partie la plus haute de la Plaine.
Dominant une vaste chambre cylindrique, une tour complexe de soixante mètres de haut, faite en plaques de métal où nulle porte d’entrée n’est visible au rez-de-chaussée mais où divers ponts venant de l’extérieur viennent s’emboiter à la structure, à différentes hauteurs. Le toit de la tour ressemble à un dôme rappelant un observatoire. Cette chambre circulaire peut tourner sur elle-même et étendre des escaliers sur les treize passages menant au labyrinthe. Chaque étage de cette tour se concentre sur une science différente qui intéresse Baphomet auxquelles il voue une véritable passion comme la torture, la mort, l’écorchage, la taxidermie, la vivisection, la dissection, la greffe de chairs, des expériences de reproduction et la construction de nouveau squelettes, en mélangeant les os de différents donneurs et de différentes créatures. Baphomet travaille dans ses quartiers en dessous de la tour décoré d’os rejeté ou de morceaux de chairs d’expérimentation non réussies, à la recherche d’espèces nouvelles et originales à la strate comme les ghours, les goristros et même pire. Les créatures les plus violente et sauvages seront jeté dans le labyrinthe des Malformés. Baphomet passe le plus clair de son temps dans cet endroit passionnant.
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