Les Neuf Enfers de Baator


Bienvenue en Enfer, demeure des diables, où nul ne connaît la bienveillance et où la malice prend toute sa dimension. Nous nous trouvons dans un plan où l'ordre dissimule le cœur même du Mal.
Les Neuf Enfers de Baator, parfois plus simplement appelés Baaror ou l'Enfer, attisent l'imagination des voyageurs, la cupidité des chasseurs de trésors et la fureur guerrière des paladins. Il s'agit du plan de la Loi et du Mal, de l'incarnation même de la cruauté préméditée érigée en art. Les diables des Neuf Enfers obéissent tous à un ordre dominant, mais ce qui importe avant tout est qu'ils s'irritent et se rebellent au sein de leur caste. Sans que leur perfidie n'ait jamais de limites, tous complotent à un degré ou un autre pour progresser toujours davantage au sein de leur monde. Au faîte de leur hiérarchie s'élève Asmodée, que nul n'a jamais su égaler. Telle est la loi des Neuf Enfers.
En termes de vilenies, les Neuf Enfers concurrencent tous les autres plans inférieurs. Les diables sont plus rusés, plus subtils et plus dangereux que les autres fiélons - du moins le prétendent-ils eux-mêmes. Les démons font leurs délices de l'esclavage, de la démence et du Mal, mais un diable a toujours un calendrier, un plan d'attaque et un complot soigneusement mis au point en cas de vengeance, si cela s'avère nécessaire.
Baator est constitué de neuf strates, chacune se trouvant sous la précédente, un peu comme des plates-formes s'enfonçant toujours davantage dans lui puits sans fond. Chaque niveau donne au voyageur un meilleur aperçu des Neuf Enfers dans leur ensemble. Les strates s'assemblent telles les pièces d'un puzzle et chaque nouvelle étape vers les profondeurs offre au voyageur une meilleure vision du tableau. Il s'agit là d'un charme diabolique.
Les Neuf Enfers abritent des diables mineurs et majeurs et de nobles fiélons. Les Huit Ténébreux sont de puissants diantrefosses qui contrôlent les principales armées engagées dans la guerre de Sang, mais les neuf seigneurs de Baator sont pires encore. Chacun contrôle une strate des Neuf Enfers et leur statut va du diantrefosse au demi-dieu. Rien entendu, tous les seigneurs rendent des comptes à Asmodée, le seigneur des Neuf Enfers, qui règne depuis Nessus, la dernière strate de Baator.

Caractéristiques des Neufs Enfers

Les Neuf Enfers présentent les caractéristiques suivantes.

Liens vers les Neufs Enfers

Le Fleuve de Sang coule sur la strate supérieure des Neuf Enfers, Avernus, comme c'est le cas pour les autres plans inférieurs. On trouve des ramifications et autres cascades du Fleuve de Sang sur toutes les strates des Neuf Enfers.
Les portails menant vers d'autres plans y sont monnaie courante. En général, de telles portes ressemblent à des cercles dressés de lumière rougeâtre.

Habitants des neufs Enfers

La majeure partie de la population des Neuf Enfers est constituée de divers diables : barbazus, cornugons, érinyes, gelugons, hamatulas, narzugons, osyluths, diantrefosses, spinagons et innombrables autres fiélons de la hiérarchie infernale. Ainsi, des diables de toutes les sortes se délectent à conclure des marchés complexes avec les voyageurs et autres mortels venus du plan Matériel. Habituellement, ceux qui pactisent avec de telles créatures vivent assez longtemps pour le regretter, mais guère plus. Les diables cherchent toujours un moyen d'accroître leur pouvoir personnel pour acquérir une forme diabolique supérieure.
En plus des diables, des créatures comme les chats d'enfer, les molosses sataniques, les diablotins, les kytons, les destriers noirs et les rakshasas vivent à Baator. Quelques mortels endurcis y élisent domicile et s'établissent dans de formidables forteresses défendues par des diables mineurs fidèlement liés par des pactes à court terme.
Suppliants des Neufs Enfers. Les seuls suppliants des Neuf Enfers sont ceux que les diables arrachent au plan de Fugue, que ce soit en les enlevant ou en les persuadant de les suivre par la ruse. Les âmes amenées dans les Neuf Enfers deviennent des lémures, d'informes masses de chair au torse et à la tête humanoïdes. Les diables les méprisent, mais certains parviennent à une formé diabolique supérieure. Les lémures sont dénués d'intelligence mais sensibles aux messages télépathiques des autres diables. Ils obéissent aveuglément aux ordres mentaux du diable le plus puissant des parages. Ils ont les particularités suivantes :
Immunités supplémentaires. Feu, poison.
Résistances. Acide (10), froid (10).
Autres particularités. Dénuée d'intelligence, pas d'engagement planaire, réduction des dégâts (5/argent ou Bien), résistance à la magie (5).
Dénué d'intelligence (Ext). Les lémures sont immunisés contre les effets mentaux- À moins de recevoir des ordres, ils se comportent comme s'ils étaient affectés par un sort de déiilitè.
Pas d'engagement planaire (Ext). Contrairement à la plupart des autres suppliants, les lémures peuvent quitter leur plan d'origine.

Déplacements et combats

Dans les Neul Enfers, les déplacements sont les mêmes que dans le plan Matériel. Même les déplacements entre les niveaux sont assez simples.
Les points de connexion reliant deux strates se trouvent toujours au plus bas du niveau supérieur et au plus haut du niveau inférieur. S'il y a une montagne, une forteresse diabolique ou quelque autre structure au bord de la strate inférieure, le voyageur n'a qu'à descendre. Autrement, le simple fait de franchir l'entrée de la strate inférieure, habituellement représentée par quelque saillie, assure la chute du voyageur. La distance de la chute demeure subjective mais est d'au moins 500 mètres. Les créatures qui ne sont pas capables de ralentir cette chute subissent 20d6 points de dégâts quand elles s'écrasent à la surface de la strate inférieure.

Propriétés des Neufs Enfers

Baator est constitué de neuf niveaux différents, chacun doté de son propre souverain. Tous tendent des comptes à Asmodée, qui réside au fond du Puits. Chacune des neuf strates dispose d'un environnement, fort inhospitalier, qui lui est propre et parfois mortel. Les voyageurs qui se rendent à Baator ont intérêt à se munir de leur billet de retour, sans quoi ils finiront par tomber dans une embuscade dressée par des diables luttant au nom de la guerre de Sang. De toute façon, les faibles chances de survie valent que l'on se batte pour ne pas finir à jamais dans les rangs des esclaves de Baator.
La politique des Neuf Enfers a fluctué au fil des millénaires, passant des joutes oraroires subtiles et autres fioles de poison, aux conflits militaires francs engageant des armées de diables. La cité de Dis, située au second niveau, a résisté a plus d'un siège mené par des diables fort belliqueux.
Cependant, depuis qu'Asmodée règne du neuvième niveau, nulle révolte n'a su le déposer, et ce malgré un stratagème, qu'il avait mis au point lui-même, et qui avait poussé ses rivaux à croire qu'on l'avait détrôné.
Bien que les diables régnent sur les Neuf Enfers, certains érudits pensent qu'ils accaparèrent ce plan en vainquant une étrange race bien plus ancienne, connue sous le nom des Baatoriens. Rien n'empèche de croire que des spécimens de cette race mystérieuse vivent encore dans les régions isolées de Baator.

Avernus

Le premier niveau de Baator est un vaste désert de plaines jonchées de décombres carbonisés. Ici et là, des montagnes et collines brisent la monotonie du paysage. Des légions de diables vêtus de mailles y montent la garde en permanence, se rassemblant le plus souvent pour mener quelque excursion extrapinaire (histoire d'ajouter une bataille à la guerre de Sang). La contrée baigne dans une lueur rouge sang et des boules enflammées traversent le ciel, explosant parfois pour livrer un étonnant spectacle. Les voyageurs qui ne sont pas protégés par les cavernes et autres structures artificielles ont 10 % de chances par jour d'être pris dans l'explosion d'une boule de feu infligeant 6d6 points de dégâts de feu (comme si elle était lancée par un jeteur de sorts de niveau 6).

Des ruisseaux de sang y coulent pour finalement se jeter dans le Fleude de Sang. L'origine du sang demeure inconnue, mais les diables prétendent qu'il s'agit de celui de toutes les victimes passées d'Avernus.
La Citadelle de Bronze : ce qui lut jadis une citadelle en bronze est aujourd'hui une gigantesque cité où régnent la violence et le manque d'imagination. Elle dispose d'une douzaine d'enceintes concentriques, chacune hérissée de machines de guerre. La ville est bondée de suppliants, lémures et autres cosses d'âmes, et des centaines de milliers de diables mineurs de tous types engagés dans la guerre de Sang.
Étant donné qu'Avernus est la tête de pont potentielle d'une attaque de démons de grande envergure, la Citadelle de Bronze se renforce chaque jour de nouvelles fortifications. Les ouvriers, des lémures, cosses d'âmes et diablotins, agrandissent sans cesse la cité. Les cadences de construction sont telles qu'il n'est pas rare de voir des échafaudages d'ossements soutenir un mur en cours de construction.
Le Pilier des Crânes : cette titanesque structure de crânes est composée des trophées que les diables ont ramenés de la guerre de Sang. La plupart sont de difformes et démoniaques crânes, certains ayant la taille d'une maison, d'autres d'un insecte. Cette colonne a une hauteur de plus de 800 mètres.
Le Pilier se trouve non loin du bord du niveau inférieur. Il suffit de descendre une très grande flèche métallique s'élevant depuis la cité de Dis. D'ailleurs, l'escalier en colimaçon de cette flèche abrite un grand passage de diables et de suppliant. Parfois, accidentellement ou non, certains chutent.

Dis

La deuxième strate des Neuf Enfers est une cité embrasée de fer. L'incandescence rougeâtre de la chaleur infernale s'affiche dans les murs de fer roussis, et un voile de fumée forme une brume sombre au-dessus du niveau tout entier. Car en effet, la ville est le niveau et le niveau est la ville : Dis. Certains affirment que si le voyageur marche assez longtemps, il peur quitter la ville et réaliser que celle-ci est bâtie dans un anneau de montagnes.
Des rangées d'édifices rouges et luisants parsèment l'horizon, s'élevant ou s'enfonçant suivant la nature du relief. Les palais de diables importants et d'officiers engagés dans la guerre de Sang rompent parfois la monotonie du paysage, Tous les murs de fer luisent de chaleur et fout contact direct avec l'un d'eux se traduit par une blessure de 1d4 points de dégâts de feu.

Même les pavés en fer rougeoient sous l'effet de la chaleur. Sans une bonne paire de bottes ferrées, les étrangers prennent rapidement feu dans les rues. Suppliants criards, prisonniers de la guerre de Sang et mortels capturés dans le plan Matériel remplissent les prisons souterraines que l'on trouve sous les rues. On entend généralement les lamentations des mourants par de petits orifices dans les murs de la ville.
Certaines parties de la cité accueillent marchés et bazars, où des créatures venues de différents plans se retrouvent. La plupart cherchent à acheter ou à vendre des articles douteux, ou encore à engager des bandes de mercenaires sanguinaires pour des missions que seul un diable serait à même d'apprécier.
La foule emplit les rues, les défilés de la noblesse diabolique, auxquels participent lémures et cosses d'âmes difformes, côtoient d'innombrables ouvriers s'affairant à réparer, agrandir ou agencer la ville selon les volontés de Disparer, le Seigneur du Deuxième.
La Tour de Fer : où que l'on se trouve à Dis, la Tour de Fer est visible. En effet, elle s'élève bien au-dessus de la cité, bien au-dessus même de la brume de ce niveau. La Tour de Fer semble animée d'un miroitement permanent et change constamment de texture comme de style architectural.
La Tour de Fer est la forteresse personnelle de Dispater. En son sein, il bénéficie d'un bonus de +20 à la classe d'armure, à la résistance à la magie et aux jets de sauvegarde. Il y est quasiment invulnérable, aussi s'aventure-t-il rarement au-dehors, préférant régner par l'intermédiaire de ses messagers érinyes.

Minauros

La troisième strate des Neuf Enfers est un marais fétide, boueux et délétère. Des pluies acides, des vents cinglants et des volées de grêle coupantes régnent en ce marécage. L'eau y est si froide que certains endroits sont Totalement gelés. En d'autres, l'eau saumâtre bout et dégage une vapeur brûlante.

De terribles créatures sans nom sillonnent les eaux noires et même les diables ont peur de s'éloigner de leurs villes. La où le niveau est le plus bas, de petites gouttes d'eau vaseuse se déversent en une longue chute dans le niveau inférieur. Nombre de suppliants et de voyageurs perdus ont fait une chute accidentelle dans ce genre de région, pour finir à Phlégéthos.
La cité de Minauros : cette métropole de diables donne son nom au plan même. On l'appelle également « Perdition », car elle ne cesse de s'enfoncer dans les eaux fangeuses. Seuls les efforts incessants de suppliants et autres esclaves l'empêchent de sombrer dans le marais. Néanmoins, la ville s'affaisse un peu plus chaque année.
Selon les rumeurs, les ruines se trouvant sous la ville abritent de fabuleuses richesses. Il est possible qu'il s'agisse des vestiges d'une ville qui a basculé depuis les Terres Extérieures, il y a de cela des millénaires.
La cité de Discorde : la Cité des Chaînes est suspendue au-dessus du marais de Minauros grâce à d'énormes chaînes de métal. La ville est dirigée par des kytons. Les parties basses de la ville effleurent les eaux troubles du marais, mais la phénoménale résistance des chaînes empêche la boue de noyer Discorde comme elle l'a fait avec tant d'autres villes. Nul ne sait à quoi sont attachées les chaînes, mais la logique voudrait qu'elles s'enfoncent dans le sous-sol de Dis, juste au-dessus. Quoi qu'il en soit, les nuages chargés de grêle dissimulent la vérité.
Bien que les kytons se considèrent égaux, ils se rangent généralement à l'opinion de l'un des leurs, plus intelligent que les autres, le Quimath. Celui-ci vil à Panos Qytel, une sorte de cathédrale dotée de trois tours située au cœur de Discorde.

Phlégéthos

À l'instar du plan élémentaire du Feu, la quatrième strate des Neuf Enfers est un lieu sur lequel régnent flammes et douleur. Des fleuves de lave parsèment le pays et l'air même est dévoré par des flammèches tourbillonnantes. En fait, Phlégéthos a pour caractéristique dominante le feu. Les créatures dénuées de résistance ou d'immunité contre le feu ont tôt lait d'y périr.

Abriymoch : celte cité constituée de magma solidifié, d'obsidienne et de cristaux repose au fond d'un volcan presque éteint. On dit d'ailleurs que les fondations d'Abriymoch sont la tombe d'un dieu que terrassa Asmodée. La ville offre quelque protection face à l'environnement hostile du reste de Phlégéthos, mais là encore, certains quartiers sont livrés à des foyers déchaînés. Une légion composée de plus de cinq mille diables hamatulas y stationne. Il s'agit d'une force de réserve, au cas où une attaque démoniaque aurait lieu aussi loin. Un diantrefosse du nom de Gazra se trouve à la tête des hamatulas, mais il rend personnellement compte aux Seigneurs du Quatrième, Fierna et Bélial. Tous deux vivent également à Abriymoch, dans un palais d'obsidienne déchiqueté qui s'élève au bord du volcan.

Stygia

Le cinquième niveau des Neuf Enfers est un royaume de froidure et de glace. La majeure partie du plan est noyée sous une mer emplie de banquise et d'icebergs s'entrechoquant. Le seul cours d'eau est le Fleuve de Sang, bien que les icebergs et requins fiélons y rendent la navigation périlleuse. Des éclairs zèbrent constamment les cieux, ce qui explique que les créatures volantes, à l'exception de celles qui son! immunisées contre l'électricité, soient fort rares.

De nombreuses villes et forteresses diaboliques s'élèvent sur la banquise.
Tantlin : appelée la Cité de Glace, Tantlin est la plus grande ville de cette strate. À l'instar de nombreuses villes plus petites, elle est bâtie sur la banquise. Néanmoins, elle dispose d'un « port » sur l'une des rives du Fleuve de Sang voisin. Bien qu'il sorte rarement de sa citadelle, un diantrefosse gouverne la ville. Cette politique non interventionniste offre les rues à diverses organisations désireuses d'imposer leur propre loi aux dépens des autres. Ces groupes sont constitués d'une foule hétéroclite de diables, mais quelques mortels planaires d'alignement mauvais en font également partie. Malgré le désordre qui règne dans les rues, Tantlin est une sorte de relais commercial interplanaire, ce qui s'explique assurément par la proximité du Fleuve de Sang.
Les habitants de Tantlin ne peuvent guère oublier leur souverain, Levistus. En effet, celui-ci est emprisonné au cœur d'un iceberg (appelé le Tombeau de Levistus) qui flotte au beau milieu du port. Malgré son immobilité, Levistus est parfaitement conscient des événements qui agitent son niveau. Du reste, il est capable de communiquer par télépathie avec les autres diables de Stygia, à volonté et dans un rayon de 15 kilomètres.

Malbolge

Le sixième niveau des Neuf Enfers est une pente rocailleuse sans fin. Les chutes de rochers y sont fréquentes et elles réduisent tout en miettes sur leur passage. En haut, le ciel bouillonne de couleurs maladives. Les diables de ce niveau s'abritent dans des forteresses de cuivre, conçues pour canaliser et détourner les fréquentes chutes de pierres. Toutefois, rien ne saurait résister à la pire des avalanches.
Maggoth Thyg : certains bruits parlent de lieux antiques bâtis sous les pentes de Malbolge. Sous cette roche diabolique, des créatures plus anciennes encore que les diables - les Baatoriens - erreraient toujours.
Un défilé, qu'il est particulièrement ardu de dénicher, conduit à une caverne dont les parois brillent d'une lueur grisâtre et glaçante. Des chutes de rochers obstruent souvent le défilé, mais d'une manière ou d'une autre, l'accès de la caverne finit toujours par reparaître. Les diables envoyés par le Seigneur du Sixième à des fins d'enquête ne sont jamais revenus.
Parfois, d'horribles hurlements se font entendre depuis cette caverne, se répercutant alors sur les pentes de Malbolge. Curieusement, les suppliants de ce niveau ne les entendent pas. Mais les diables ne sont pas sourds à ce genre de cris, et ces bruits leur donnent la chair de poule.

Osseia : ce crâne gigantesque et déformée est la demeure du Seigneur du Sixième, qui est nul autre que Glasya, la cruelle fille d'Asmodée. Si l'intérieur de la forteresse est luxueuse et au goût de sa Maîtesse, depuis son installation il y a peu, la corruption se répond à partir du crâne sur toute la strate.
Toute créature réduit à un nombre négatif de point de vie doit réussir un jet de Vigueur (DC 25) ou subir deux points de dégâts diabolique par round alors que sa chair et son âme est lentement absorbé par la force corruptrice du plan. Ces dégâts Cet effet s'arrête si la victime repasse à un nombre de points de vie postif ou si elle meurt. Une créature tuée de cette façon ne peut être ramenée à la vie que par un sort de souhait ou de miracle.

Maladomini

Le septième niveau des Neuf Enfers est parsemé de ruines et de villes abandonnées. Sous le ciel rouge sombre, les suppliants extraient de la pierre, la taillent et bâtissent de nouvelles cités pour le Seigneur du Septième. Des puits de mines, monceaux de scories et canaux d'eau saumâtre recouvrent le paysage tels des plaies. De nouvelles villes naissent sur les vestiges d'anciennes. Et lorsque l'une d'elle est achevée, le mécontentement du Seigneur force ses sujets à en entamer une autre.

Les villes abandonnées ne sont pas vides. Elles abritent les suppliants qui ont fui leurs diaboliques bourreaux, des créatures originaires d'autres plans qui sont totalement perdues et des planaires en cavale qui ne souhaitent pas qu'on leur mette la main dessus.
Malagard : la cité qui se trouve actuellement en construction est Malagard et le Seigneur du Septième, Belzébuth, y réside, il s'agit d'une belle ville dotée de boulevards parfaitement rectilignes, de fontaines aux visages sculptés terribles et délicats à la fois, et de tours s'élançant dans le ciel sombre. Cette cité est la plus vaste qu'ait jamais vu Maladomini, mais il ne fait aucun doute qu'elle aussi sera bientôt abandonnée. Eh oui, Belzébuth est en quête d'une perfection diabolique.
Grenpoli : Grenpoli, la Cité de la Diplomatie, est recouverte d'un dôme et on y accède par l'une de ses quatre portes extérieures. À leur entrée, les visiteurs sont très minutieusement fouillés et leurs armes leur sont confisquées pour la durée de leur séjour. Les attaques et les démonstrations ouvertes de magie vont à l'encontre de la loi locale et les contrevenants sont exécutés sur-le-champ.
C'est à l'École Politique des Neuf Enfers de Grenpoli que les ambitieux nobles diaboliques apprennent les arts de la perfidie ei de la tromperie. Grenpoli est gouvernée par une érinye du nom de Mysdemn Tourneverbe.

Cania

Le huitième niveau des Neuf Enfers est encore un royaume où sévit le froid. Cependant, la froidure de Cania est si pénétrante qu'elle semble douée de vie. Des glaciers se déplaçant aussi vite qu'un homme en pleine course s'écrasent les uns contre les autres, projetant des avalanches de neige sur les malheureux voyageurs pris entre ces titans de glace.
Le froid glacial vient à bout des vêtements les plus chauds. Les personnages subissent 10d6 points de dégâts par minute lorsqu'ils se trouvent dans une zone non abritée de Cania. Les glaciers mouvants charrient souvent des cadavres vieux de millénaires, victimes d'antan d'un froid sans pitié.
Méphistophélès ainsi que ses lieutenants peuvent décerner des droits de passage qui ont la propriété d'immuniser le porteur contre ces effets. Néanmoins, un tel objet n'est donné que si cela arrange le donneur, et celui-ci (ou Méphistophélès) peut l'annuler à n'importe quel moment.

Méphistar : joyau bleuté taillé dans la glace, cette formidable forteresse est perchée au sommet d'un impressionnant glacier appelé Nargus. Des nuages de vapeur dévalent sans cesse les pentes de cette pointe glacée. Le déplacement du glacier est sous le contrôle du seigneur de la citadelle, Méphistophélès, et Nargus a pulvérisé nombre de petits glaciers et autres armées fiélonnes rivales prises au dépourvu.
L'intérieur de Méphistar est chauffé. En lait, de somptueux bains chauds, des feux parfumés et de splendides tapisseries y sont monnaie courante. De nobles gelugons vivent dans les chauds sanctuaires de Méphistar, attendant les ordres de Méphistophélès, le Seigneur du Huitième.
Sculptures de glace : certains glaciers de Cania abritent des formes étranges gelées au cœur de la glace. La glace givrée déforme la vision et il est difficile de dire ce que renferment de tels tombeaux. De temps en temps, des mortels entreprenants fondent des puits d'exploration afin de rallier une tache particulièrement intrigante. Certaines cachent des devas et archons gelés sur place alors qu'ils combattaient des créatures vertébrées aux origines inconnues. D'autres silhouettes sont en fait des cités abandonnées aux formes banales ou inconnues.
Le Puits : de puissants glaciers constituent les rebords d'un puits noir de quelques centaines de mètres de diamètre. Il s'agit du principal accès menant au niveau le plus bas des Neuf Enfers. Un escalier gardé par des diables apparaît sur le flanc de l'un des glaciers. De chaque côté se trouve une tour de garde remplie de gelugons.
Bien entendu, on peut éviter l'escalier et plonger directement dans le puits. Cependant, un puissant courant d'air descendant y rend tout vol très risqué. Les créatures volantes doivent effectuer un jet de Réflexes (DD 30) la première fois qu'elles prennent le courant d'air. En cas d'échec, elles sont projetées contre le flanc glacé du puits et subissent 20d6 points de dégâts. En cas de réussite, les créatures parviennent à trouver un tunnel d'air stable au sein du tourbillon menant à Nessus.

Nessus

Le neuvième niveau est le plus profond royaume des Neuf Enfers. Il s'agit d'une immense plaine parsemée de failles plus profondes encore que la plus vaste fosse sous-marine. Nombre des ravins er canyons atteignent des milliers de kilomètres. La plupart des fosses semblent être d'origine naturelle, mais certains paraissent avoir été taillées. Les rumeurs font état d'un affluent du Fleuve de Sang qui coulerait ici et là, se frayant un chemin parmi les failles de ce plan. Cependant, nul ne saurait dire comment l'atteindre ou prouver son existence.

Malsheem : une faille particulièrement profonde et large se trouve juste sous la frontière séparant Cania de Nessus (le Puits de Cania conduit à Malsheem). Malsheem, la Citadelle des Enfers, d'une beauté noire et diabolique, s'élève depuis cette fosse. La forteresse est incroyablement vaste el s'élève à plusieurs kilomètres au-dessus de la plaine. Toutefois, telle la partie émergée de l'iceberg, les flèches et fortifications que l'on voit alentour ne sont rien comparées aux salles gargantuesques que renferme la faille.
Malsheem est la plus grande citadelle connue des plans extérieurs. Elle est suffisamment vaste pour accueillir plusieurs millions de diables, armée dépassant de loin toutes celles qu'ont connues les champs de bataille de la guerre de Sang. Asmodée, maître de Malsheem, Seigneur du Neuvième et incontestable roi des Neufs Enfers, tient ses hordes prêtes en réserve, pour cette bataille cataclysmique qu'il prévoit et qui surpassera de loin les querelles enfantines de la guerre de Sang. La citadelle est tellement grande qu'il est impossible d'en dresser un plan. Seul Asmodée connaît les secrets de Malsheem...
L'Anneau du Serpent : des rumeurs étouffées dans le sang prétendent qu'Asmodée n'est pas simplement ce qu'il laisse paraître aux yeux de tous. Certains récits affirment que la véritable forme d'Asmodée est dissimulée dans la plus profonde faille de Nessus, l'Anneau du Serpent. Celle que voient les diables des Neuf Eniers à Malsheem serait le fruit d'une utilisation particulièrement puissante d'un sort de projection d'image, ou bien encore quelque avatar.
La faille secrète, créée par la chute du corps d'Asmodée lorsqu'il arriva en Enfer pour la première fois, forme une spirale qui s'enfonce sur ces centaines de kilomètres. Sa forme titanesque, de plusieurs kilomètres de long, y repose encore et soigne ses blessures. Son sang acide et noir s'amasse dans les cuvclles de la laille. Il s'agit d'une substance particulièrement infecte.
Mais d'où vint Asmodée ? S'agissait-il d'un dieu supérieur, banni de l'Elysée ou de Céleste, ou est-il plus ancien encore comme le prétendent les rumeurs ? Peut-être représente-t-il quelque entité fondamentale dont la simple existence a valu au mullivers sa configuration actuelle.
Ceux qui font à haute voix le récit de la « véritable » forme d'Asmodée ne vivent jamais plus de 24 heures par la suite. Néanmoins, des parchemins poussiéreux dissimulés dans des bibliothèques inaccessibles (comme celle de Démogorgon, dans les Abysses) entretiennent encore ce savoir. À moins, bien entendu, qu'il ne s'agisse d'une pure invention.


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