Population : 12 047 habitants (drows 98 %, humains 1 %, Imaskari des profondeurs 1 %) ;
13 385 esclaves (gobelins 39 %, torves 19 %, orques 12 %, ogres 10 %, minotaures 9 %, humains 6 %, Extérieurs 5 %)
Gouvernement : magocratie
Alignement : NM
Sshamath est une cité drow gouvernée par des magiciens, les prêtresses de Lolth n'y jouant qu'un rôle de second plan. Contrairement à bien d'autres villes de l'Outreterre, et notamment celles des drows, la religion est un phénomène marginal, voire méprisé, en ce lieu. L'Art y est roi et les magiciens n'y ont aucune limite. La quête de pouvoir personnel de chacun a fait de la cité ce qu'elle est aujourd'hui et continue de l'animer. Cette fierté et ce sentiment de supériorité en font une communauté suspecte aux yeux des autres cités drows, mais sa puissance la rend intouchable. Sshamath abrite également le plus formidable marché d'objets magiques de Faerûn.
Sshamath est régie par un Conclave constitué d'un représentant de chaque école de magie profane, d'un membre représentant les magiciens qui ne choisissent pas d'école de prédilection (qu'on appelle les mages) et d'un membre représentant ceux qui empruntent les voies les plus singulières (devins des profondeurs, savants élémentaires, etc.).
Récemment, un collège d'adeptes des ombres a exprimé le souhait d'obtenir un siège au sein du Conclave, mais le fait d'y consentir affaiblirait la position de chacun, ce qui explique que les représentants soient réticents sur le-principe. Pire encore, certains adeptes des ombres vénèrent Shar et la plupart des membres du Conclave n'apprécient pas ces démonstrations de foi. Cependant, la puissance profane des adeptes des ombres est indéniable et certains préfèrent pouvoir surveiller les magiciens de la Toile d'Ombre.
Sshamath n'abrite pas de nobles maisons comme le font les autres cités drows, mais les collèges profanes jouent un rôle semblable. Chaque collège jouit de privilèges et doit s'acquitter de devoirs, cette organisation ayant créé un réseau de responsabilités qu'il est parfois difficile de démêler. Par exemple, le collège de l'Abjuration est chargé de la défense de la ville, aussi gère-t-il le guet et stationne-t-il des soldats aux portes de la ville. Le collège de l'Évocation est chargé de dissiper les menaces situées en dehors de la l'enceinte de la cité, aussi organise-t-il les patrouilles qui circulent dans les tunnels de la région. Le collège de l'Enchantement s'occupe du marché des esclaves. Il forme donc des détachements de gardes qui parcourent Sshamath et ses environs chargés de réprimer les révoltes et de rattraper les fuyards.
Aucun ennemi proche ne constitue une véritable menace pour Sshamath, ce qui explique que la défense ne soit pas une priorité pour le Conclave. L'armée de la ville est donc modeste comparée à celle d'autres communautés de l'Outreterre du Milieu de même taille. Chaque collège détache une partie des siens au secteur de la défense, tout en mettant un point d'honneur à adopter des mesures plus efficaces que le collège voisin. Les différentes défenses profanes imprégnées dans la roche rendent la cité quasi imprenable. Les plus redoutables prennent la forme de sorts épiques qui durcissent la pierre, frappent la ville d'une ancre dimensionnelle permanente, modifient la destination des sorts de téléportation lancés par des étrangers et infligent des douleurs paralysantes aux créatures situées dans un rayon de 1,5 kilomètre de là ville qui songent à s'en prendre à elle ou à ses habitants.
L'esclavage est très répandu en ville, mais les habitants disposent uniquement d'esclaves issus de races jugées trop « primitives » par les. drows pour user de magie. Cela inclut les chitines, les gobelins, les torves, les minotaures et les ogres. Les membres de ces races qui font la démonstration de leurs talents profanes sont considérés comme de simples anomalies ou aberrations..
Golems, gardes animés, élémentaires, créatures convoquées, objets animés, morts-vivants et homoncules sont monnaie courante dans la cité. Les magiciens les plus importants de chaque collège en ont généralement plusieurs de chaque type à leur service.
Les elfes de la surface, les humains et les Imaskari des profondeurs ne sont non seulement jamais réduits en esclavage par les habitants de Sshamath, mais les membres de ces races qui font montre de connaissances magiques sont des êtres libres, quels que puissent être leurs détracteurs. Comme les drows sont les seuls à pouvoir être citoyens de la Sshamath, une communauté de seconde classe composée d'habitants humains et imaskari s'est constituée. Ils sont donc libres mais ne sont pas des citoyens à part entière. Le Conclave ne laisse pas cette partie de la société se développer, mais elle reconnaît à mots couverts leur valeur dès qu'il s'agit d'en faire des boucs émissaires et des coupables tout désignés de crimes divers.
Bardes, ensorceleurs et utilisateurs de magie divine sont également des citoyens de seconde classe. En effet, les elfes noirs de la Cité des Sombres Tissages estiment que les pouvoirs acquis naturellement ou par le biais de divinités sont inférieurs à ceux que l'on gagne à force de travail.
L'absence quasi totale de faerzress dans la région fait de Sshamath une destination facile dans le cadre des sorts de téléportation. Cependant, si certains individus de marque ont le droit d'user de se moyen de transport comme bon leur semble, il est normalement interdit de se téléporter dans la caverne qui abrite la ville sous peine de se voir confisquer des objets magiques. La plupart des voyageurs apparaissent donc à l'entrée de la caverne, au-dessus de la ville, et empruntent le pilier de Z'orr'bauth.
La grande caverne qui renferme Sshamath est parfois comparée à l'intérieur d'une citrouille. Des milliers de colonnes pendent tels des bouts de ficelle autour de la ville, faiblement éclairées par des sorts de lueur féerique. Des ponts relient les colonnes à différentes hauteurs, créant un enchevêtrement d'ouvrages de pierre verticaux et horizontaux au travers de la caverne.
Ce marché est semblable à n'importe quel bazar de la surface puisqu'on y trouve des centaines de tentes sous lesquelles tout se vend. Certains des commerçants les plus prospères ont installé leur échoppe au sein de stalagmites creusés.
Tout ce dont un magicien peut rêver se trouve en ce lieu. Dans le cas contraire, certaines échoppes se chargent même de trouver l'objet de vos désirs. Contre une somme considérable, certains se chargent même d'aller chercher l'objet convoité. Parfois, marchands et magiciens louent les services d'étrangers pour accomplir ce genre de mission.
Au sud de Sshamath s'étend une région de cavernes qui tire son nom de flots de flammes noires que vomissent lés stalagmites. L'endroit abrite les meilleurs forgerons de la cité. Là où les écoles de magie accueillent les magiciens de la ville, les guildes d'artisans regroupent les citadins dénués de pouvoirs surnaturels. Ces guildes ne sont pas placées sous la supervision directe des collèges et chacune traite avec les écoles qui s'intéressent à leur artisanat. Par exemple, le groupe de forgerons et d'armuriers qui constitue la guilde de la Flamme noire travaille en étroite collaboration avec les collèges de l'Abjuration et de la Transmutation.
Ce pilier de pierre, de près de 600 mètres de diamètre, domine le centre de la ville. Une longue rampe en colimaçon s'y enroule, ce qui permet de passer de l'entrée de la caverne, en son sommet, au niveau du sol. Des centaines de ponts de pierre relient cette rampe aux colonnes les plus proche
Le adorateurs de Lolth de la maison Sshamath fondèrent la cité qui porte leur nom en -4973 CV. Pendant deux mille ans, la cité prospéra sur le modèle d'une communauté drow classique. Puis, une série d'événements précipita un changement radical. Premièrement, la faerzress disparut autour de la ville, affaiblissant ainsi les défenses de Sshamath. Ensuite, une génération de drows produisit davantage de magiciens que de prêtresses. Les deux événements donnèrent lieu à une guerre civile sanglante qui s'acheva par la mort des. matriarches et l'avènement des magiciens.
Au fil du temps, l'influence des magiciens mit en avant les collèges de magie et le système de maisons tomba en désuétude. Les maisons de Sshamath existent encore à ce jour, mais le concept n'a plus de sens aux yeux des citoyens.
De fait, le silence n'a pas eu de véritables répercussions sur cette cité. Une poignée de magiciens originaires d'autres villes quittèrent leur communauté pour rallier Sshamath quand ils réalisèrent que leur mère matrone n'avait plus le pouvoir de les en empêcher. Ces magiciens ont été accueillis à bras ouverts, mais on leur a confié un rôle mineur au sein des différentes écoles. En effet, certains seraient des espions, voire des assassins, et ils sont étroitement surveillés.