Capitale : Arrabar
Population : 1 982 880 (humains 96%, elfes 2%, nains 1%)
Gouvernement : confédération de cités-états
Religions : Heaum, Lliira, Malar, Talos, Tempus, Waukeen.
Importations : métal
Exportations : bois de construction, épices, mercenaires, sel
Alignement : N, LN, LM
En s'attardant sur le Chondath actuel, une poignée de cités-états et de villes disséminées le long de la côte méridionale de la Mer des étoiles déchues, il est difficile de croire que c'est la même nation qui a donné naissance aux marchands ayant fondé la très dynamique nation de Sembie. La plupart des autres cités du Bief de Vilhon faisaient autrefois partie de son empire ou subissaient la loi de ses cruelles armées. A présent, le Chondath n'est plus qu'une terre desséchée par sa déchéance, les ambitions dévorantes de ses dirigeants et les ennemis qui l'entourent.
Les activités commerciales y entretiennent un flot constant de marchandises en provenance de lointains territoires et imposent une plus grande acceptation des différences de coutumes et des étrangers que ne pourraient l'espérer ses visiteurs.
Les Chondathiens sont généralement minces et leur teint mat s'auréole de chevelures brunes allant du châtain tirant sur le blond au noir presque total. Ils ont les yeux verts ou noisette. Ils se montrent plutôt tolérants envers les elfes et les demi-elfes, mais ne les apprécient pas pour autant et les non-humains en général forment une minorité discrète au sein de la nation.
La plupart des Chondathiens passent leur vie à fomenter des complots, à manipuler dans l'ombre et à entretenir des liens commerciaux (ou du moins des investissements dans des affaires menées par d'autres) avec de lointaines nations. Ils s'escriment à imposer un contrôle parfait sur leur voix, leur visage et leurs manières afin de ne laisser entrevoir que des émotions choisies avec soin.
Les Chondathiens se méfient des magiciens et de l'usage imprudent de la magie. Ils pensent qu'Arrabar recèle encore des forces magiques pouvant déclencher des épidémies et qu'un fou notoire pourrait bien réveiller dans le futur. Ce sont des gens belliqueux, amateurs de longue date de l'art cynégétique. Leurs atours sont variés, puisqu'ils sont inspirés des costumes de tout Faerûn, mais les armures et les couvre-chefs de cuir sont communs, du fait du climat chaud et humide qui règne dans le pays.
Le territoire du Chondath s'étend depuis le Bois du Mésange au nord-est jusqu'au fleuve Naga à l'ouest et au sud jusqu'au fleuve Arran, bien que son emprise politique sur la région dans sa totalité soit remise en question.
Large étendue boisée au sud du Chondath, il sort de l'ordinaire dans le sens où son orée continue de s'élargir, particulièrement au nord. Des satyres et des centaures y demeurent, de même que diverses créatures végétales telles que des tertres errants et des tendriculaires. Le gui et d'autres plantes parasites y sont communs, toutes sortes de champignons et autres mousses. Les druides qui vivent au cœur du Bois de Chondal sont des derviches barbares et coléreux aussi prompts à s'en prendré à des paladins qu'à des orques pour défendre leurs pénates.
Un groupe d'elfes assez important a également élu domicile dans le Bois de Chondal. Ces elfes sauvages ne rejoignirent jamais la Retraite et ils restent à présent tapis dans les profondeurs du bois, prêts à repousser tout empiétement humain. De discrets halfelins sagespectres habitent également les bois et forment un peuple barbare divisé en clans nomades au plus profond de la forêt.
Les cités du Chondath constituent aujourd'hui ses traits les plus significatifs.
Ancienne et tentaculaire cité, c'est la capitale d'un empire en phase de réduction. Malgré son grand âge, la métropole est propre et bien entretenue. Ses habitants sont des pêcheurs, des marchands, des artisans et des mercenaires. Parmi ces derniers, des membres de compagnies de mercenaires se reposent à Arrabar entre deux missions et d'autres, appartenant à des armées privées, y sont stationnés en permanence.
Arrabar délimite l'extrême ouest de ce qui est appelé le Couloir d'émeraude, la route qui traverse entièrement le Chondath, pour aboutir à Hlath. La Route dorée qui vient du sud se termine également là. Les deux voies et la situation géographique d'Arrabar au seul du Bief de Vilhon en font un carrefour commercial et alimentent les coffres du Chondath.
L'édifice le plus resplendissant de la cité est le Généron, le palais où gouverne le seigneur d'Arrabar et de tout le Chondath, Eles Wianar. Il s'agit d'un dôme imposant étincelant d'or et d'argent, encerclé de baraquements et de contreforts qui abritent l'armée personnelle de Wianar. Le long des murs extérieurs de la cité s'alignent diverses maisons de nobles, dotées chacune de leur propre armée, Arrabar accueille tant de forces armées qu'elles pourraient semer la zizanie partout. Bien que les roturiers d'Arrabar se méfient autant des magiciens que les autres habitants du Bief de Vilhon, Eles Wianar ne partage pas leur aversion et a accordé le droit aux Magiciens Rouges de s'octroyer une enclave dans sa ville.
Port-actif dirigé par le seigneur Darvis Shennelm} Il exporte principalement le bois de construction tronçonné dans le Bois du Mésange tout proche, une activité que l'Enclave d'émeraude contrôle de très près. Hlath est figée dans un conflit commercial mineur avec Iljak au sujet du passage des produits en provenance de la Vieille route. Il est facile pour les mercenaires et les aventuriers de trouver du travail ici en tant que gardiens de caravanes (ou de pilleurs des mêmes caravanes).
Port central qui a brûlé entièrement trente ans auparavant, à la suite d'une violente guerre commerciale. Ses murs nouvellement et entièrement reconstruits, la cité ne s'y fera pas reprendre une nouvelle fois.
Les principales industries d'Iljak sont la pratique de la pêche et l'agriculture. Ses champs produisent diverses céréales qui cheminent finalement à travers tout le Chondath. Le joug du gouverneur Anton Yinoran est plutôt tolérable selon les standards chondathiens. Nombreux sont ceux qui pensent qu'il n'est qu'un pantin d'Arrabar, ce qu'il nie farouchement.
Située à l'extrême nord de la côte du Chondath, la cité obtint son indépendance du Chondath pendant la Guerre pourrissante et entretient aussi peu de contact avec ce pays qu'il lui est possible. Jadis célèbre pour ses centres d'entraînement destinés aux gladiateurs, Reth organise toujours des combats de gladiateurs une fois par semaine dans ses vastes arènes. La plupart d'entre eux sont des aventuriers indépendants en quête de renom et de richesses et bon nombre d'entre eux y accèdent par ce biais.
Les principales industries de Reth sont la pêche, l'exploitation de carrières et le débit de bois. Cette dernière ayant été la cause de tensions entre Reth et l'Enclave d'émeraude, la cité abandonne progressivement l'industrie du bois. Sa principale exploitation en la matière est le Bois du Mésange, qui est assez éloigné et ce commerce s'avère trop peu profitable pour mériter de braver la colère des druides.
Reth est gouvernée par un maire élu librement qui gère les préoccupations de ses citoyens. Le véritable pouvoir est entre les mains des Sept Sénateurs, des autocrates qui s'occupent chacun d'un aspect particulier de la politique. Pendant ce temps, le Zhentarim a entamé des tractations avec les représentants du gouvernement municipal afin d'établir une tête de pont à Chessenta, à la fois politique et également au travers du temple de Baine qui s'y trouve
Connue sous le nom de « cité carrefour » du fait de sa localisation à la jonction de la Voie d'émeraude et de la Vieille route menant vers le sud, c'est une cité prospère qui bénéficie énormément de la guerre entre Iljak et Hlath. Les marchands venant du sud y vendent leurs produits à la hâte plutôt que de pénétrer dans la zone de conflit. Les commerçants de Shamph s'empressent alors de revendre ces biens aux plus offrants. Tian Redown, le maire, s'efforce de faire durer la situation, et donc la guerre.
Le Bief de Vilhon est régulièrement trop densément peuplé, malgré un rendement agricole prodigieux. Par conséquent, il a fait l'objet de nombreuses guerres et a donné naissance à d'innombrables mercenaires et marchands cherchant fortune hors de ses frontières. Le Chondath fut fondé en 144 CV par l'influence croissante de la riche cité d'Arrabar, dont les seigneurs bâtirent la Voie d'émeraude menant à Shamph et enfin, à Hlath.
Cette route permet à Arrabar de rassembler les terres et les cités sous sa coupe. Cinq cents ans plus tôt, le Chondath constituait l'un des empires marchands les plus puissants de Faerûn, s'étendant jusqu'à la Sembie d'aujourd'hui. La grandeur du Chondath fut ébranlée sur le champ de bataille. D'abord débuta un bref conflit au cours duquel le Chondath fut vaincu avec une aisance humiliante par les elfes de Cormanthor, puis fut ensuite forcé d'abandonner sa province septentrionale et ses ressources en bois de construction. Tout de suite après commença l'horrible Guerre pourrissante qui opposa les riches cités côtières d'Arrabar, de Hlath et de Reth. La guerre se termina lors de la Bataille des champs du Mésange en 902 CV par le massacre des meilleurs guerriers du Chondath et une épidémie magique galopante. Le pays fut réduit à une somme de cités disséminées et indépendantes, ayant appris depuis à se méfier des étrangers porteurs de maladies et de la magie puissante sous toutes ses formes.
Le Chondath est à présent une bande côtière de cités-états qui tournent le dos au désert près du Bois de Chondal hanté par les monstres. La cote est du fleuve Mésange est une terre barbare où les mercenaires se chamaillent sans fin, où les loups et les leucrottas errent autour de fermes délabrées et dévorent les morts n'ayant pas reçu de sépulture. Le seigneur étincelant d'Arrabar gouverne officiellement toutes les terres comprises entre les fleuves Arran et Mésange, mais les cités d'Orbrech et de Timindar, ainsi qu'une quarantaine d'autres agglomérations ne sont plus que ruines ou sont dirigées par d'autres seigneurs aventuriers indépendants. Ceux-ci vivent chichement de la chasse, des pillages, du commerce et n'ont cure des décrets émis par « l'étincelante Arrabar ».
Ries Wianar a hâte que 1e Chondath retrouve sa gloire de jadis, un projet soutenu par bon nombre de ses concitoyens, même s'ils ne portent pas particulièrement Wianar dans leur cœur. En effet, il s'agit d'un homme froid et calculateur, possédant son propre réseau d'espions qui couvre tout le Bief de Vilhon. Il n'intervient jamais pour faire cesser les intrigues qui divisent les nobles, les laissant même s'entre-déchirer tant qu'il leur sied (et qu'ils peuvent se le permettre financièrement); du moment que c'est en dehors d'Arrabar. Il sait pertinemment que de telles querelles, tant qu'elles occupent les seigneurs, font une heureuse couverture pour ses propres agissements, contre les terres et les cités indépendantes entourant le Chondath.
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